Vendredi 29 novembre 2013
5
29
/11
/Nov
/2013 13:01
Une cinquantaine d’exploitants du secteur aérien congolais a été formée, sous la surveillance de l’IATA, sur la maîtrise de l'exploitation de l'imposant espace aérien de la
RDC.
Une cinquantaine d’opérateurs aériens de la République démocratique du Congo viennent de recevoir une formation intense de la part de l’Association internationale des transporteurs aériens (IATA)
pour une gestion rationnelle et efficiente de l’espace aérien congolais. Pays au cœur de l’Afrique, la RDC enregistre un important trafic dans son espace aérien. Pour l’IATA, il était temps
d’armer les aiguilleurs et d’autres exploitants congolais du secteur des techniques modernes pour faire face aux prochains défis qui se présentent dans ce domaine. Ce qui a motivé cette
formation, assurée récemment à Kinshasa par un expert dûment mandaté par l’IATA.
La dernière formation en date est celle organisée du 22 au 27 septembre 2013 au siège de la Fédération des entreprises du Congo (FEC). Elle visait, notamment, à doter la RDC d'une brochette
d'experts formés à la maîtrise de l'exploitation de l'espace aérien et cela, en réponse aux recommandations de l'Organisation de l'aviation civile internationale OACI qui avait émis quelques
critiques en cette matière précise ; s'agissant de notre pays.
C’est donc à la demande de l'Autorité congolaise de l'aviation civile (AAC), la FEC et le Comité professionnel des transporteurs aériens (CPTA) que vient de se tenir à Kinshasa une formation de
haut niveau pour permettre aux experts congolaise de se mettre au même diapason que leurs collègues d’autres pays. Cette formation, indiquent des sources proches de l’organisation, a porté
essentiellement sur le RVSM, acronyme qui, traduit en français signifie littéralement « Réduction minimale de la séparation verticale » désignant un système qui permet de réduire les séparations
verticales appliquées entre avions dans l'espace aérien supérieur, soit à partir de 9 kilomètres d'altitude environ.
Avant la mise en œuvre de ce système, une séparation verticale minimale de 600 mètres devait être appliquée entre les avions traversant cet espace tandis qu'avec le RVSM, cette séparation est
ramenée à 300 mètres, ce qui correspond à la séparation verticale appliquée dans l'espace aérien inférieur. Ce nouveau système comporte l'avantage d'augmenter significativement le trafic qui
transite par l'espace aérien supérieur qui est très convoité par les compagnies aériennes en raison du fait qu'un avion consomme moins de carburant lorsqu'il vole haut d'autant plus que le
carburant représente le poste le plus important en terme de dépenses des compagnies aériennes pouvant atteindre jusqu'à 50% du chiffre d'affaires.
L’essentiel de la formation
Une semaine durant, les exploitants du secteur aérien congolais ont été au contact de susceptibilités de ce système. Le programme de formation a été segmenté en trois modules. L’un a été destiné
aux pilotes, le second module était destiné aux maintenanciers, alors que le dernier s’est orienté vers les formateurs lesquels, pourront à leur tour former d'autres nationaux à ce système.
La coordination de ces trois modules a été assurée par le département de formation de la compagnie FlyCAA, dont le directeur général, Jean-Marc Pajot, s’est félicité de la collaboration de son
entreprise dans cette formation. Jean-Marc Pajot se réjouit de la tenue de cette formation qui permet au Congo d'avoir des exploitants de l'espace aérien certifiés par l'IATA, car, pense-t-il, «
le Congo de par sa situation géographique affiche le trafic aérien le plus important d'Afrique avec le survol du territoire par des avions allant du Nord au Sud de l'Est à l'Ouest et vice-versa
». Il s’est convaincu que « si l'exploitation de l'espace aérien congolais était bien régulé, cela pourrait générer d'importants revenus pour le trésor public ».
C’est le mardi 26 novembre, jour de clôture de cette formation, que les 51 participants, issus de l'AAC, de la RVA, des FARDC et des compagnies aériennes opérant en RDC, ont reçu des mains du DG
de l'AAC, Richard Nyangwile, leurs certificats délivrés par l'IATA. Ce certificat est le premier titre à compétences universelles délivré à des congolais dans le domaine de l'aviation civile.
Derniers Commentaires