Crée le 29-04-2012- 05h40 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le  dimanche 29-04-2012 - 06H08- AFRIQUE REDACTION PAR:LE PHARE

La redoutable pieuvre du banditisme urbain vient d'étendre ses tentacules, ces temps derniers, dans le secteur financier, actuellement boosté par l'implantation de nouvelles banques commerciales, des institutions de micro-finance, des coopératives d'épargne et des agences de transfert des fonds. Au regard des fonds importants brassés à longueur des journées dans ce secteur en pleine effervescence, la pègre a décidé de frapper de ombreux coups dans cette niche, au moment où le dispositif sécuritaire est encore faible, et l'équipement de télésurveillance inexistant dans la plupart de ces établissements. Ce sont là des failles auxquelles s'ajoute la complicité interne avec les travailleurs véreux, et externe avec des agents de sociétés de gardiennage peu vertueux, qui plaident pour une révision rapide et urgente du système de protection contre les vols, les cambriolages et les détournements.

Les cas des attaques des agences de transfert des fonds perpétrées dans la ville de Kinshasa, sont légion depuis l'année passée, au point que les responsables de ces entreprises parlent d'une menace réelle, sinon d'un frein à la bancarisation de l'économie congolaise, auxquels il faudrait appliquer une thérapie de choc.

 

Pas plus tard que la semaine dernière, un groupe des bandits est parvenu à pénétrer la nuit, par effraction dans les bureaux de l'agence de transfert des fonds « African Express », installée sur avenue Muanda n° 29, quartier 4, commune de Ndjili. Le lendemain du vol, c'était le désarroi au sein de cette jeune entreprise qui a vu le jour, il n'y a pas longtemps. Ce cambriolage était à bien des égards, un signal pour indiquer que les malfaiteurs avaient ciblé cet établissement, mais aussi pour amener les responsables à revoir la copie de l'organisation sécuritaire de leur agence.

Des agents du Bataillon de la police d'investigations criminelles très vigilants, ont surpris dans leurs patrouilles pédestres, un mouvement suspect dans une parcelle de l'avenue Makungu, commune de Kimbanseke. Quelques cinq ou six personnes rassemblées autour d'un objet qu'un ajusteur tentait de casser.

En s'approchant de ce groupe, ils se rendront compte qu'il s'agissait d'un coffre-fort que l'on déverrouillait. Dès que les policiers se sont présentés, ce fut la débandade. Dans ce sauve qui peut général, les malfaiteurs détalaient dans tous les sens, abandonnant sur le lieu, le fameux coffre-fort ouvert et dépourvu de son contenu. On laisse entendre qu'il ne contenait aucun sou. Mais selon une certaine source, les bandits auraient été mal renseignés sur le mouvement des fonds à African Express et sur le contenu du coffre-fort de cette agence.

Ce jour-là, la police n'a réussi qu'un exploit, celui' d'arrêter un des bandits en la personne de Mvuka Nsimba Nzambika, ajusteur de son état, résidant sur avenue Vaku, quartier Pierre Focon, commune de Kimbanseke.

Cet ajusteur qui paraissait très ouvert, a révélé qu'il avait été contacté par des connaissances pour détraquer les serrures du coffre-fort.

Sur base de ses révélations, les enquêteurs son allés cueillir un membre important de la bande, Kiambu Ndombasi alias « GR ». Cet homme est l'acolyte d'un certain « Panthère », chef de bande, qui est en fuite.

Sa cavale a débuté e jour où il a appris que les policiers ont démarré l'enquête sur le cambriolage du coffre-fort de l'agence de transfert des fonds « African Express » de Ndjili.

Une autre source signale qu'il était présent le jour où la police a surpris la bande en train de casser le coffre-fort, et mû par ses instincts de malfaiteur, il s'est évanoui dans la nature quand les policiers ont fait irruption dans la parcelle de Kimbanseke.

Ce chef de bande est traqué pour les cambriolages des établissements de crédit et autres agences de transfert des fonds dans la ville de Kinshasa, dont on ignore les auteurs.

En attendant de retrouver les traces du fugitif, Kiambu Ndombasi et Mvuka Nsimba Nzambika ont été transférés au parquet de grande instance de Ndjili.