Mercredi 29 février 2012
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Crée le 29-02-2012- 11h00 | AFRIQUE
REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le mercredi 29-02-2012 - 15H55 AFRIQUE REDACTION PAR :ARTV
Apres le refus de son organisation et sa dispersion caporalisée par le gouvernement congolais en date du 16 Février 2012, la marche pacifique des
chrétiens destinée à réclamer « la légitimité et la légalité du pouvoir au Congo « ; refus et répression faisant suite à une désapprobation de la part de la communauté
internationale.
Suite à cette désapprobation, le gouvernement Congolais, par le bien du Ministre de la communication, Monsieur Lambert Mende, avait clamé à l’ingérence
dans les affaires intérieures d’un Etat souverain.
L’Action et Bonne Gouvernance, votre organisation, dans le cadre de l’éducation politique a jugé nécessaire de clarifier Monsieur Lambert Mende et
l’opinion publique nationale sur la relativité de la notion de souveraineté d’un Etat en pareille circonstance, dont la République Démocratique du Congo ne fait exception.
Pour votre connaissance, il est vrai que la souveraineté d’un Etat est envisagée sur le plan intérieur et extérieur.
Sur le plan intérieur, la souveraineté d’un Etat signifie que l’Etat englobe tous les systèmes ainsi que tous les groupes se trouvant sur son territoire
national, et que les autorités de tous ces groupes et systèmes exerçant leurs activités sur cette portion du territoire national doivent se soumettre à son autorité.
C'est-à-dire que l’Etat Congolais à une compétence exclusive à l’intérieur des frontières de son territoire.
Envisagée sur le plan extérieur, la souveraineté de l’Etat signifie qu’il n’y a aucune entité au-dessus de l’Etat qui puisse lui imposer son
autorité.
A cette réalité sociologique, nous ajoutons que tout Etat du monde ne fonctionne pas en vase clos. Il y’a une certaine interdépendance dans le
fonctionnement des tous les Etats du monde. Ce qui justifie d’ailleurs leurs coopérations.
C’est ainsi que nous avons des systèmes politiques, des traites et accords bilatéraux et multilatéraux et autres chartes internationaux qui obligent tous
les Etats qui y souscrivent d’observer certains droits et obligations.
C’est dans cette perspective que la communauté internationale avait dénoncé le refus par le gouvernement Congolais d’autoriser l’organisation de la
manifestation publique pourtant pacifique réclamée par les Chrétiens en date du 16 Février 2012, pourtant une demande conforme au système politique, « démocratie », qui est un cadre
consensuel en République Démocratique du Congo. Là il y a ingérence.
Mais le Ministre Congolais ne parle pas de l’ingérence dans les affaires intérieures de son pays lorsqu’il confirme sans honte qu’il ne peut y avoir
élections provinciales et locales tant que la même communauté internationale n’honore pas ces promesses à l’endroit d’un Etat souverain qui est la République Démocratique du Congo. Tout en
oubliant que l’organisation des élections est une obligation constitutionnelle de cet Etat souverain.
Nous pensons que cette confusion confusionnelle au sein du gouvernement national Congolais doit prendre fin, au risque de considérer tous les congolais
comme des illettrés politiques.
Il faut retenir que la souveraineté de tout Etat du monde est limitée tant sur le plan intérieur qu’extérieur.
Les dirigeants des Etats dits souverains sont, en effet, parfois amenés à renoncer à des projets qu’ils ont conçus, à des décisions ou mesures qu’ils
s’apprêtaient à prendre, et cela devant les prescriptions constitutionnelles, face à une opposition politique, à une opinion publique, face aux traités et accords bilatéraux et multilatéraux,
face aux organisations internationales…
On ne peut pas museler, priver de liberté et tuer tout un peuple au nom de la souveraineté ou soit pour justifier la souveraineté d’un Etat. Laquelle
souveraineté est violée tous les jours à l’Est du pays sans que l’Etat souverain Congolais ne s’en rende compte à cause de la perméabilité des frontières et de la présence des forces négatives
étrangers sur son territoire.
Ca ne marche plus comme cela Monsieur Lambert mende. La classe politique Congolais doit faire preuve de qualité supérieure et d’intelligentia.
Retenez ceci cher Ministre et compatriotes Congolais, la souveraineté d’un Etat est quelque chose de relatif, qui varie d’un Etat à un autre. Tandis que
certains Etats disposent de peu de moyens, d’autres disposent de beaucoup de moyens pour faire prévaloir leur souveraineté tant sur le plan intérieur que sur le plan extérieur.
L’Etat souverain Congolais doit d’abord commencer par contrôler la quasi totalité de son territoire pour afin clamer sa souveraineté.
L’Etat Congolais doit gérer sa « souveraineté » dans l’intérêt général. C'est-à-dire dans le respect des droits fondamentaux de ses
citoyens.
« La légitimité et la légalité du pouvoir au Congo », telle était la réclamation qui avait motivé l’organisation de la marche pacifique des
Chrétiens.
Nous y reviendrons.
Serge Ntumba
Serge Ntumba
Executive President
Action and Good Governance
36,Tulleken Street
505,Tulleken Villa
Pretoria 0001
Mobile:076 35 48 952.
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