Des hommes déchargent des sacs d'aide alimentaire au Katanga, dans le sud-est de la RDC
© WFP/AFP/Archives Stephanie Savariaud
|
Kinshasa (AFP) - La situation dans la province du Katanga, dans le sud-est de la République démocratique du Congo, tourne à la "catastrophe humanitaire", a estimé
mercredi l'ONU à Kinshasa.
"C'est une catastrophe humanitaire. Je pense avec un peu de mauvaise conscience au Katanga parce nous nous sommes concentrés dans nos activités militaires sur les
Kivus mais c'est important de ne pas négliger le Katanga", a déclaré à la presse Martin Kobler, le chef de la Mission de l'ONU en RDC (Monusco).
M. Kobler faisait là référence au basculement de l'essentiel des effectifs militaires de la Monusco sur les provinces du Nord et du Sud-Kivu, dans l'est de la
RDC, qui a fait baisser la présence des Casques bleus dans les autres provinces du pays.
Région la plus riche du pays du fait de ses immenses ressources minières, en particulier en cuivre, le Katanga est traversé depuis l'indépendance du pays, en
1960, par des mouvements sécessionnistes.
Des soldats congolais en patrouille dans les rues de Lubumbashi
© AFP/Archives Phil Moore
|
Depuis plus d'un an, des groupes armés maï-maï Bakata Katanga, font régner un climat de terreur dans une zone de plusieurs milliers de kilomètres carrés baptisée
"le triangle de la mort" dans le nord de la province. Selon l'ONU la situation dans cette zone reste particulièrement instable. Plusieurs dizaines de villages y ont encore été incendiés ces
derniers jours, a indiqué le colonel Prosper Basse, porte-parole militaire de la Monusco.
L'année 2013 a vu des groupes se réclamant des Bakata Katanga mener des actions d'éclat jusqu'à Lubumbashi, la deuxième ville du pays et capitale du Katanga. Ces
attaques, en mars et en novembre, ont fait plusieurs dizaines de morts.
Au début du mois, après l'apparente tentative de coup de force du 30 décembre contre plusieurs objectifs stratégiques à Kinshasa, les Bakata Katanga ont redoublé
leurs attaques autour de Lubumbashi, forçant de nombreux civils à fuir.
Derniers Commentaires