Crée le 29-04-2012- 05h40 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le  dimanche 29-04-2012 - 06H00- AFRIQUE REDACTION PAR:LESOFT

La situation épidémiologique du VIH/sida à l'Est du pays, où des groupes armés s'illustrent entre autres par les violations sexuelles sur les femmes et les jeunes filles, préoccupe le Fonds mondial. Grâce à un financement de 120.000 dollars, le Fonds mondial s'engage à apporter aux populations de cette partie du pays une éducation de qualité comme meilleur moyen de les responsabiliser à relever les défis de lutte en matière du VIH/sida. En effet, dans la plupart des communautés concernées, les services des soins de santé primaires ne sont pas accessibles aux patients souffrant de la pandémie à cause de longues distances à parcourir.

Le Fonds mondial s'associe donc à l'Unicef qui dispose déjà de 14 millions de dollars dans le cadre de la lutte contre le VIH/sida et le choléra à l'Est du pays et du développement des capacités des églises à y répondre efficacement. Bon nombre de personnes porteuses du VIH n'ont pas accès aux traitements antirétroviraux ou à une bonne nutrition. Elles souffrent souvent de fièvre, diarrhée ou douleurs et ont besoin de soins spécifiques. Selon les experts du Fonds mondial, le taux de prévalence du sida chez les personnes âgées de 15 à 49 ans est de 3,25% en R-dC. Le nombre estimé d'adultes et d'enfants vivant avec le virus du sida (2009-20 10) est de 1.104.234 sur 20.800.000-24.100.000 en Afrique subsaharienne.

 

LES ZONES DE CONFLIT.

Les experts soulignent que le taux de 3,25% en R-dC est significativement supérieur dans les zones qui ont souffert d'un récent conflit armé, où les cas d'abus et de violences sexuelles envers les femmes ont été plus répandus.

Parallèlement, le soutien apporté souvent à la coordination de la réponse nationale au VIH/sida rencontre des obstacles. Les principales raisons sont la lenteur administrative, le manque d'information, les doublons en matière de coordination et de mise en oeuvre de l'action, le manque de mécanisme de financement au niveau régional et le manque de compétence. Le mariage précoce, bien qu'il soit souvent considéré par les familles comme un moyen de protéger les filles et les jeunes femmes contre les risques physiques et sexuels, échoue souvent à protéger contre le VIH/sida et d'autres maladies sexuellement transmissibles, du fait que l'utilisation du préservatif est généralement moins répandue dans les relations à long terme. Les études montrent que les adolescents surtout évitent les services de santé, invalidant ainsi totalement les soins préventifs et ne font pas confiance à leur personnel. Ils sont facilement dissuadés par les longues attentes, la distance les séparant des établissements de santé ou les services peu accueillants. Ou encore ils ont honte de demander les frais nécessaires pour couvrir l'argent de leur visite. Pour les experts du Fonds mondial, il est crucial que le gouvernement r-dcongolais et les différents organismes qui opèrent en matière de lutte contre le VIH/sida en R-dC investissent dans la prévention et le traitement du VIH afin de mettre un frein à la propagation du virus parmi les populations.

Pour aider surtout les jeunes à s'autonomiser dans leurs choix et leurs comportements, il faudra mettre à leur disposition des services de santé procréative de qualité et s'assurer qu'ils sont bien informés sur les infections sexuellement transmissibles.

Nzila MUNGENGA SENDA