La lettre d’excuses d’Etienne Tshisekedi au comité d’organisation des «Journées de prière» du Congrès américain a reçu un écho favorable à Washington.
En retour, Doug Coe, président du comité, lui a adressé une correspondance datée 17 février dont des fuites sont parvenues à la rédaction de «CONGONEWS» via des réseaux diplomatiques. Dans sa lettre, Coe renouvelle avec insistance son invitation pour une visite de Tshisekedi dans la capitale américaine.
Toute une expression de coeur d’autant que l’Américain l’a écrit à la main en post-scriptum. D’ailleurs, il désigne comme «un frère et un ami». Reste à savoir si Tshisekedi a été assez touché pour ne pas pétexter une nouvelle fois un agenda chargé alors qu’il passe son temps à se tourner les pouces à la rue Pétunias pour terminer ses soirées arrosées de quelques bouteilles de Mutzig et des cacahuètes grillées et pelées. Si les Américains insistent autant, c’est tout dire de la place qu’ils donnent à Tshisekedi dans le schéma en gestation à Washington. Coe propose même à Tshisekedi qu’il prend pour un «homme de conviction profonde et celui qui se tient debout pour ce qui est juste... d’appeler si nous pouvons aider». A plus de 80 ans, il faut savoir saisir une opportunité comme celle- là. La correspondance de Coe est marquée d’un bout à l’autre d’une dimension religieuse.
Elle reprend même un verset biblique, Hébreu 10:24-25. Tshisekedi avait fait montre d’autant de piété dans sa lettre d’excuse citant Dieu plus d’une fois. Ce qui avait fait mouche pour une Amérique si pieuse pour frapper le billet de dollar de la transcendante épitaphe «In God, We trust». Selon des sources proches de l’Ambassade des Etats-Unis à Kinshasa, les Américains souhaiteraient recevoir Tshisekedi le plus tôt possible. Aujourd’hui, il est de notoriété publique que les Etats-Unis sont fondamentalement opposés à une prolongation du mandat de Joseph Kabila. Ils l’ont fait plus d’une fois par le biais de Russ Feingold, l’envoyé spécial de Barack Obama, dans la région des Grangs lacs. Tout laisse croire qu’ils ont un plan. Ce n’est pas pour rien qu’ils se sont impliqués directement pour mettre fin à la guerre à l’Est. Maintenant, ils poussent pour mettre hors d’état de nuire tous les groupes armés. Voilà qui explique la décision du représentant spécial du secrétaire général des Nations-Unies, Martin Kobler, de déployer des casques bleus au Katanga, dans le triangle de la mort entre Mitwaba, Pweto et Malemba-Nkulu.
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