Crée le 30-04-2013 13H10 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le mardi 30-04-2013 - 13H20 PAR : LE POTENTIEL

Raymond Tshibanda à Mary Robinson : « Nous attendions votre arrivée avec de grands espoirs… » C’est sous le signe de « grands espoirs » qu’il faut placer la visite en RDC de Mary Robinson, envoyée spéciale du secrétaire général de l’ONU. Une visite qui, comme l’a si bien souligné le ministre Raymond Tshibanda des Affaires étrangères, Coopération internationale et Francophonie, « marque, au niveau international, le premier pas dans la mise en œuvre de l’accord-cadre d’Addis-Abeba et de la Résolution 2098 des Nations unies… ».

Lundi 29 avril 2013. Le ministre des Affaires étrangères, Coopération internationale et Francophonie, Raymond Tshibanda qui a, à ses côtés, le vice-ministre de la Coopération internationale et régionale, Dismas Magbengu, reçoit en audience, dans son cabinet de travail, Mme Mary Robinson, envoyée spéciale du secrétaire général des Nations unies. Un entretien qui se déroule sur fond de « grands espoirs ».

JETER LES BASES D’UNE SOLUTION DURABLE

« Nous savons que les populations congolaises, parmi celles les plus démunies, souffrent dans leur chair à cause de la violation de leurs droits…Nous attendions votre arrivée, lui dit le chef de la diplomatie congolaise, avec de grands espoirs parce qu’elle marque au niveau international, le premier pas dans la mise en œuvre de l’accord-cadre d’Addis-Abeba et de la Résolution 2098 des Nations unies ».

Deux instruments essentiels, affirme-t-il, « parce que cette fois-ci, les autorités de la RDC veulent tout faire, je dis bien, tout faire pour qu’avec les autres Etats de la région et avec le concours du secrétaire général et de toute son équipe, nous puissions jeter les bases d’une solution durable à ce cycle de conflits à répétition que connaît notre pays depuis presque 15 ans et créer ainsi les conditions de stabilité et de progrès pour l’intérêt du peuple congolais et pour celui de tous les peuples de la région ».

UN MOMENT D’ESPOIR

A son tour, Mary Robinson a déclaré que « cette première visite en RDC est un moment d’espoir ». A la tête d’une forte délégation onusienne dans laquelle se trouvait également Roger Meece, représentant spécial du SG de l’ONU, elle a dit avoir décidé d’approcher l’accord cadre d’Addis-Abeba comme étant celui de l’espoir pour tous les peuples de la région.

Elle a affirmé avoir accepté cette mission parce qu’ « elle croit qu’il est temps d’avancer sur le chemin de la paix et du progrès ». Mary Robinson a aussi  annoncé une prochaine nouvelle visite en RDC, cette fois-là, en compagnie du SG de l’ONU et du président de la Banque mondiale.

Apres plus d’une heure d’entretiens à huis-clos au cours de laquelle elle a pu s’enquérir auprès du ministre sur l’accord-cadre, l’envoyé spécial du SG de l’ONU s’est adressé à la presse en ces termes : « J’ai l’intention de beaucoup écouter et d’avoir des discussions franches avec les autorités congolaises. Je viens d’avoir des discussions franches avec le ministre des Affaires étrangères. Je vais rencontrer les responsables de la société civile pour parler de la mise en œuvre de l’accord cadre et explorer toutes les solutions permettant de mettre fin à la guerre et de promouvoir l’intégration régionale », a-t-elle laissé entendre.

« JE SUIS CONFIANT EN CE PROCESSUS »

Et d’ajouter : « J’ai dit que l’accord du 24 février 2013 est l’accord de l’espoir à condition que les parties s’engagent à le mettre en œuvre. Répondant également aux questions des journalistes, Raymond Tshibanda N’tungamulongo a rappelé qu’il a été décidé dans la résolution des Nations unies du déploiement d’une brigade d’intervention à l’est de la RDC afin de mettre fin à l’existence des groupes armés dont le M23.

Le ministre a annoncé que le processus « avance comme prévu, le commandant tanzanien de la brigade est à Goma, les premières unités arrivent le 30 avril ou dans la semaine. « Je suis confiant en ce processus, a-t-il affirmé. Les consultations se poursuivent entre les chefs d’Etat-major des Etats contributeurs à la force et ceux des Nations unies. La réunion de Dar es-Salaam entre les chefs EMG de la SADC et de l’ONU à laquelle avait pris part le général Gaye, conseiller militaire du SG des Nations unies, a permis, à en croire le ministre, de passer en revue les derniers détails.

Raymond Tshibanda, chef de la diplomatie congolaise, avec Mary Robinson, envoyée spéciale du SG de l’ONU dans les Grands Lacs, au ministère des Affaires étrangères à Kinshasa, le 29 avril 2013