Crée LE 29-09-2014 - 08H10 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : | PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALEAFRICAINE. à JOUR LE lundi le 29-09-2014 - 08H30 PAR : FORUM DES AS
Sur un total de 6574 malades d'Ebola dans cinq pays d'Afrique d'Ouest, 3093 sont mortes, précise l'OMS dans ce bilan arrêté au 23 septembre. Un précédent bilan daté du 21 septembre et publié jeudi à Genève faisait état de 2917 morts en Afrique de l'Ouest sur 6263 cas.
En Guinée, d'où l'épidémie est partie fin 2013, il y a eu 648 morts sur 1074 cas.
Au Liberia, pays le plus touché, elle a touché 3458 personnes, dont 1830 sont mortes.
Et en Sierra Leone, le virus a infecté 2021 personnes dont 605 sont mortes, selon la même source. Au 23 septembre, 20 cas, dont huit morts, avaient été recensés au Nigeria.
Le 1er septembre, la Côte d'Ivoire, non encore touchée par Ebola, avait annoncé l'ouverture de couloirs humanitaires avec la Guinée et le Liberia, tout en maintenant ses frontières fermées avec ces deux pays fortement touchés par l'épidémie.
Vendredi, le président américain Barack Obama avait estimé que l'Afrique de l'Ouest était «dépassée» par l'épidémie de fièvre Ebola et que le monde ne devait plus jamais permettre à une telle tragédie d'avoir lieu.
Le Sénégal ouvre un corridor humanitaire
Le Sénégal a ouvert un corridor humanitaire aérien pour permettre d'acheminer de l'aide dans les trois pays les plus touchés par le virus Ebola, après la fermeture de ses frontières le 21 août. Un avion du Programme alimentaire mondial (PAM) transportant du personnel humanitaire en provenance de Conakry, a atterri samedi après-midi sur le site du corridor humanitaire, installé sur une base militaire aérienne près de l'aéroport de Dakar, selon la même source. Le corridor est fonctionnel «depuis deux jours» mais est encore en aménagement, selon un officiel sénégalais.
De nombreuses rotations d'avions de pays et d'organismes internationaux, ayant promis d'acheminer de l'aide en Guinée, en Sierra Leone et au Liberia, à partir du corridor humanitaire, doivent avoir lieu dans les prochains jours, selon des responsables sénégalais.
Le Sénégal avait été touché fin août par le virus Ebola, «un cas importé», introduit dans le pays par un étudiant guinéen entré juste avant la fermeture des frontières avec la Guinée. La guérison de ce Guinéen a été annoncée le 10 septembre par les autorités sénégalaises.
Ebola : la carte de la propagation
Le code couleur correspond aux nombres de cas confirmés d'infection (Sources : OMS), du plus clair au plus foncé. En cliquant sur chaque pays, découvrez l'avancée de l'épidémie.
Interviewée vendredi matin sur Europe 1, la grand-mère de l'infirmière française touchée par Ebola a pour sa part dit que sa petite-fille «a de la fièvre, 40° en permanence depuis le début, et elle ne peut pas parler».
«Nous savons que le traitement est en cours, c'est tout ce que nous savons. On nous a dit qu'il fallait attendre la fin de la semaine pour avoir des premier résultats. Pour l'instant c'est stationnaire, mais on espère», a-t-elle ajouté. «Ses parents et ses deux frères sont près d'elle» mais «ne peuvent absolument pas pénétrer chez elle», a ajouté sa parente. Rapatriée en France la semaine dernière, la volontaire française de l'organisation Médecins sans frontières est hospitalisée depuis dans un hôpital militaire de la banlieue parisienne.
Elle est la première malade française de l'épidémie d'Ebola sévissant en Afrique de l'Ouest. Le Conseil de sécurité des Nations unies a qualifié l'épidémie la semaine dernière de «menace pour la paix et la sécurité internationales», ce qui constitue une première pour une urgence sanitaire.
La campagne de sensibilisation de la communauté à la fièvre hémorragique à virus Ebola se poursuit avec C-change et le comité national de coordination de cette épidémie. Vendredi dernier, c’était le tour de la coordination estudiantine de Kinshasa de s’imprégner des modes de contamination et des mesures préventives de ce virus mortel. Car les conditions de vie de ces étudiants sur le site universitaire sont précaires, a déclaré le Prof Vincent Lukunku membre du comité national de coordination de ce virus.
La promiscuité indescriptible dans laquelle vivent les étudiants de Kinshasa, exige des mesures préventives sur cette question de santé publique. Les responsables des étudiants sont appelés à mobiliser leurs collègues sur la lutte contre la maladie à virus Ebola qui sévit à Djera depuis plus d’un mois. Vincent Lukunku n’a pas manqué de retracer l’historique de cette maladie qui est apparue pour la première fois en RDC en 1976 à Yambuku dans la province de l’Equateur avec 318 cas dont 224 décès. 38 ans après, la RDC a compté près de 800 décès, a-t-il noté avant de renchérir, « pour la première fois, les ressources ont été mobilisées en temps record ».
2 NOUVEAUX CAS DETECTES AUX ENVIRONS DE DJERA
Le conseiller médical du ministre de la Santé Roland Shodu a dressé le bilan de cette maladie depuis sa déclaration le 24 août dernier à Djera, territoire de Boende, province de l’Equateur. A la date du 24 septembre, Djera a enregistré 30 cas confirmés au laboratoire, 42 décès dont 16 survenus après un test de laboratoire positif et 8 personnels de santé tués. Et d’ajouter, « 128 échantillons dont 30 positifs. Selon Roland Shodu, deux nouveaux cas positifs ont été détectés dans deux localités de Djera où l’accès est difficile. Cela prouve, a-t-il soutenu, que leurs équipes font un travail très appréciable sur terrain » avant de souligner que ces localités doivent être ratissés de fond en comble. Dr Roland Shodu a cependant indiqué que depuis le début de l’épidémie, 939 contacts ont été identifiés dont 629 négatifs et 311 contacts à suivre. D’après lui, 28 survivants ont été retrouvés, dont 14 ont présenté un test positif, et 12 guéris du virus et sortis du centre de traitement d’Ebola.
De son côté le Dr Mongongo a invité ses interlocuteurs à se laver les mains régulièrement avec un désinfectant, puis à consommer de l’eau bouillie ou traitée avec un purifiant. Car, selon lui, la maladie à virus Ebola concerne tout le monde. Si le ministère de la Santé publique préfère l’appeller aujourd’hui maladie à virus Ebola, c’est parce que le saignement arrive tardivement au lieu de fièvre hémorragique. Ebola est une maladie contagieuse et très meurtrière.
Toutefois, il a rappelé certaines recommandations concernant les règles d’hygiènes à respecter. Il s’agit entre autres d’éviter tout contact avec le sang, la salive, les urines, les selles, les vomissures, la sueur d’un malade d’Ebola, de ne pas toucher un malade d’Ebola si l’on n’est pas protégé par des gants, une blouse, un masque, des lunettes, un bonnet et des bottes de protection, de ne pas toucher ni manipuler le corps d’une personne décédée de ce virus, et de ne pas toucher les habits ni tout autre objet utilisé par le malade.
D’après lui, les singes, chimpanzés, les gorilles, les chauves-souris ainsi que des animaux trouvés morts dans la forêt jouent un grand rôle dans la transmission du virus à l’homme. Et de noter, si une personne a été en contact avec un malade, un corps de malade décédé d’Ebla ou manipulé un gibier trouvé malade ou mort dans la forêt et présente de la fièvre accompagnée d’au moins trois de ce signes, il faut rapidement signaler le centre de santé le plus proche.
Enfin, il a mentionné que la période d’incubation va de 2 à 21 jours après la contamination par des signes suivant, la montée brutale de la fièvre, fatigue intense, maux de tête, douleurs musculaires ou articulaires et abdominales, diarrhées, hoquets, éruptions cutanées, saignements au niveau des yeux, des gencives, du nez et de l’anus. Mathy MUSAU