Crée le 31-01-2012-   15h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le mardi 31-01-2012 - 19H35  AFRIQUE REDACTION PAR :LE POTENTIEL

Des membres de l’opposition sont annoncés pour faire partie du prochain gouvernement. La nouvelle n’a rien d’un bluff, et encore moins d’un poisson d’avril. Commentaire. Dans les milieux huppés de la capitale, on ne se le cache plus. Le microcosme politique congolais pourrait, d’un moment à l’autre, vivre un grand événement : l’entrée de l’opposition dans le prochain gouvernement.

Selon certaines sources, les négociations seraient très avancées. Dans tous les cas, l’on ne serait pas surpris que de «gros» poissons figurent sur la liste des ministres devant siéger au sein de la nouvelle équipe ministérielle pour succéder à l’actuel gouvernement. Celui-ci n’en finit pas de continuer à L’opposition dans le gouvernement…

L’opposition dans le gouvernement d’«ouverture» ou de «cohésion nationale» de Joseph Kabila ? «Cela n’a rien d’invraisemblable», affirme un chef de parti de la Majorité présidentielle, écartant ainsi l’idée d’un poisson d’avril.

De gros poissons, jusque-là dans l’opposition, pourraient bien se retrouver dans ce gouvernement quand bien même dans certains milieux on tient à faire croire qu’au niveau de la famille politique du chef de l’Etat, on serait en train de jouer au poker menteur.

« Il n’en est pas le cas », note un député de la MP qui a rempilé aux législatives du 28 novembre. «Ce qui nous paraît le plus intéressant, a-t-il ajouté, c’est de renforcer la concorde nationale, en nous resserrant les coudes face aux multiples défis qui assaillent le pays et pour lesquels la communion de tous est plus qu’indispensable».

A la MP, et cela n’a rien de nouveau, on a toujours tenu à la consolidation de la cohésion et de la concorde nationales comme à la prunelle de ses yeux, a-t-il résumé.

« Si nous avons embouché la trompette de la cohésion et de la concorde nationales, c’est parce que nous croyons à un certain nombre de valeurs qui sont à même de faire avancer l’idéal pour lequel nous nous battons »,  y laisse-t-on entendre.

Dans le discours qu’il a prononcé, le 20 décembre dernier, à l’occasion de son investiture, le président de la République avait fait un point d’honneur à cela.

« Président de tous les Congolais, avait-il affirmé, je reste fidèle à mon ouverture d’esprit traditionnel », se disant convaincu « qu’ensemble, déterminés et motivés, nous ne pouvons que relever le défi de l’émergence de notre pays ».

…ouverture ou débauchage ?

Et d’ajouter : « Je travaillerai donc avec les compatriotes qui ont la passion du Congo et qui veulent sincèrement œuvrer à sa modernisation. Au service de la patrie, il n’y a point de camp politique. Seuls comptent la compétence, le patriotisme et la bonne volonté ».

Est-ce à dire que la voie est toute tracée pour que, la main dans la main, Majorité présidentielle et une partie de l’opposition travaillent ensemble, mettant la main à la pâte dans la perspective de « l’émergence de notre pays » ?

«expédier les affaires courantes», à la manière de chez nous.

Rien n’est moins sûr, surtout que pour une majorité écrasante de l’opposition, il est hors de question d’entrevoir cela comme une « ouverture ». Tout, sauf une ouverture.

D’ailleurs, de quelle ouverture s’agirait-il, se demande-t-on ? Peut-être la Majorité présidentielle va-t-elle s’aventurer sur le chemin du débauchage.

« Dans tous les cas, nous ne sommes pas preneurs», lâche un autre poids lourds de l’opposition, estimant qu’ils sont plus que jamais sereins et soudés dans ce qu’ils font. «Nous n’avons que faire des chants de sirène. Et puis, cela ne nous ressemble pas », martèle-t-on.

« Tout compte fait, nous n’allons pas entrer en contradiction avec les principes qui ont toujours régi notre parti où l’on n’entend pas s’acoquiner avec n’importe quelle formation politique. Surtout pas avec ceux qui sont à la base de toutes les misères qui s’abattent sur le peuple, fait-on prévaloir.

A noter que, dans une de ses dernières prises de position, le lider maximo de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) avait annoncé qu’ « il annulait » les élections législatives de novembre 2011.

M. Lutete