Lundi 28 avril 2014
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Crée le 28-04-2014 - 00H08 |
AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE
ETINTERNATIONALE . Mis à jour lundi le 28-04-2014 - 22H35 PAR :RADIO OKAPI
A l’occasion de la Journée internationale de la santé et la sécurité au travail, lundi 28 avril, radiookapi.net s’intéresse à la situation des chauffeurs et convoyeurs de gros camions. Il s’agit
de ceux regroupés au sein de la Force routière du Congo (Forc), qui exploitent l’axe routier Kinshasa – Matadi. Leurs mauvaises conditions de travail, selon la Forc, expliquent de nombreux
accidents mortels enregistrés sur ce tronçon.
«Depuis le 31 decembre 2013 jusqu’à ce jour, nous sommes à 15 chauffeurs [des véhicules] poids lourds, professionnels, décédés dans des accidents et par maladie. L’état de lieu, c’est
vraiment la désolation, parce qu’il y a trop de morts, trop d’accidentés dans les hôpitaux!», a déclaré le président de la Force routière du Congo, André Tshikoj.
La cause de cette situation, a-t-il estimé, ce sont les mauvaises conditions de travail «suite au non-respect des engagements par les patrons des entreprises de transport routier.» Il a
déploré notamment l’absence de couverture médicale dans certaines entreprises de transport, de dortoirs pour chauffeurs et convoyeurs et de prime d’accident. A ce cela, s’ajoutent des salaires
modiques.
Autant des maux qui rongent ce secteur, selon Andre Tshikoj, qui dénonce un «travail d’esclaves» sans sécurité:
«Les conditions de travail d’abord laisse à désirer. Nous travaillons comme des esclaves pratiquement. Avec ce qui se passe sur terrain pratiquement, les nôtres sont obligés de travailler
nuitamment sans contrepartie. Ils doivent voyager la nuit.»
Il fait allusion à la récente décision du commissaire provincial de la police de Kinshasa, le général Célestin Kanyama, interdisant aux véhicules de gros
tonnage de circuler avant 20 heures. Les conducteurs des poids-lourds en provenance de Matadi par exemple sont donc obligés d’immobiliser leurs engins dans la périphérie Ouest de Kinshasa jusqu’à
l’heure indiquée pour pouvoir entrer dans la capitale congolaise.
Certains patrons affirment au contraire que des efforts sont en train d’être déployés pour améliorer les conditions de travail des chauffeurs et convoyeurs. D’après Paul Mabiala, patron d’une
entreprise de transport de Matadi, certains d’entre eux ont commencé des salaires et des primes aux chauffeurs et convoyeurs conformément au compromis signé par les deux parties en 2013.
Pour que la santé et la sécurité des travailleurs s’améliorent dans ce secteur, André Tshikoj estime qu’il faut restructurer le système syndical congolais, dénonçant la corruption de certains
syndicalistes.
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