Dimanche 31 août 2014
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Les autoritaires sanitaires du Congo multiplient les initiatives et stratégies pour prévenir et contenir, en cas de déclaration, l'épidémie de la maladie à virus Ebola sur l'ensemble du
territoire.
Dans le cadre de la préparation d'une riposte contre ce virus, une équipe du ministère de la Santé et de la Population a entrepris conjointement avec l'Organisation mondiale de la santé ( OMS)
une vaste campagne de sensibilisation des populations sur cette maladie.
"Pour l'instant, nous restons optimistes et constatons toujours qu'il n'y a pas un seul cas d'Ebola au Congo", a déclaré le directeur général de la santé, le Pr Alexis Elira Dokekias.
La campagne nationale a démarrée mercredi dernier dans les localités de Mpouya, Makotipoko (département des Plateaux), Loukoléla (la Cuvette), Liranga, Impfondo et Bétou (Likouala), Pokola
(Sangha) et Ewo (Cuvette Ouest).
Le choix de ses localités pour cette sensibilisation de masse reste significatif pour les autorités sanitaires.
Il se justifie par le fait qu'elles constituent des points d' entrée des personnes en provenance de l'Afrique de l'Ouest via le Cameroun, à partir du Nigeria et de la RDC où des cas d'Ebola ont
été enregistrés.
En RDC, pays voisin du Congo-Brazzaville, de premiers cas confirmés ont été notifiés il y a quelques jours dans la province de l'Equateur.
Cette campagne de sensibilisation vise à informer les populations de l'origine, des manifestations et des modes de contamination de cette maladie contagieuse très grave, pour laquelle il n'existe
pas encore de traitement, ni vaccin approprié.
Dans les différentes localités sillonnées, le directeur général de la santé, M. Elira Dokekias a indiqué aux populations que les chimpanzés, les gorilles, les singes, les chauves-souris et l'
homme jouent un grand rôle dans la transmission du virus.
Selon M. Dokekias, le virus se transmet d'une personne à une autre, par contact avec les liquides organiques tels : la sueur, le sang, la salive, les urines, le sperme, les selles, les vomissures
ou au contact avec les objets ayant servi au malade. Elle se transmet aussi lors des manipulations des cadavres des animaux trouvés morts dans la forêt.
"Cette tournée a pour objectif de mieux informer les populations sur les dispositions à prendre avant et après qu'un cas suspect ait été constaté pour éviter que cette infection soit importée", a
expliqué M. Elitra Dokekias, précisant que la simple mobilisation au niveau des frontières ne suffit pas car l'épidémie peut se réactiver à partir d'un ancien foyer.
Selon lui, cette sensibilisation qu s'étendra sur l'ensemble du territoire vise à donner aux populations le maximum d'information sur le virus Ebola.
"Les populations doivent apprendre qu'Ebola se manifeste 2 à 21 jours après la contamination par des signes tels : montée brutale de la fièvre, maux de tête, perte d'appétit, fatigue intense,
douleur musculaire ou articulaire, douleurs abdominales, nausée, vomissements, diarrhées, hoquet, difficultés à avaler, saignements inexpliqués au niveau des yeux, du nez, des oreilles, de l'anus
dans quelques cas", a-t-il indiqué.
Après la partie nord du pays, qui est proche du nord de la province rd-congolaise de l'Equateur, la deuxième étape de cette campagne qui débutera lundi prochain concerne les départements situés
au sud du pays, notamment les département de Pool, de Bouenza, de Niari et de Kouilou, sans oublier les deux principales villes Brazzaville et Pointe-Noire.
Parallèlement à la formation des agents de la santé, le ministère de la santé souhaite également former les agents d' autres secteurs publics tels que la police, la gendarmerie, la douane et ceux
de l'économie forestière en vue de doubler de vigilance.
C'est dans ce contexte qu'est envisagé un atelier en faveur des médias la semaine prochaine. Le but est de leur donner des outils nécessaires pour informer les communautés sur les mesures d'
hygiène préventive et de vulgariser davantage les dispositions pratiques à prendre en cas déclaration du virus.
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